Qu’est ce que l’obésité

Qu’est-ce que l’obésité ?

En 1997, l’OMS a classé l’obésité comme maladie chronique, et a défini « le surpoids et l’obésité comme une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle qui peut nuire à la santé ». Sa prévention est un problème de santé publique dans tous les pays développés et même dans les pays pauvres, car l’obésité y est aussi présente. L’obésité est également considérée comme une maladie dans les pays suivant : le Portugal, la France, la Hollande, Malte, le Canada et les USA. En 2016, L’OMS a déclaré que plus de 1,9 milliard d’adultes – personnes de 18 ans et plus – étaient en surpoids. Sur ce total, plus de 650 millions présentaient une obésité, 39% des adultes âgés de 18 ans et plus étaient en surpoids en 2016 et 13% étaient souffraient d’obésité. Dans ce contexte, nous, patients et professionnels de la santé, nous proposons cette charte de l’obésité. Le surpoids et l’obésité sont des facteurs de risque majeurs pour un certain nombre de maladies chroniques, parmi lesquelles le diabète, les maladies cardio-vasculaires et le cancer. Autrefois considérés comme un problème propre aux pays à revenu élevé, le surpoids et l’obésité augmentent désormais de façon spectaculaire dans les pays à faible ou moyen revenu, surtout en milieu urbain. En 2019, 55% des Suisses sont en surpoids, près d’une personne sur dix souffre d’obésité.

Quelles sont les conséquences de l’excès de poids pour la santé? 

Les dernières projections de l’OMS indiquent qu’au moins un adulte sur trois dans le monde souffre de surcharge pondérale et que près d’un sur 10 est obèse. Il y a en outre plus de 40 millions d’enfants de moins de cinq ans qui ont un poids excessif.

La surcharge pondérale et l’obésité peuvent avoir des conséquences graves pour la santé. La graisse superflue peut notamment provoquer des maladies cardiovasculaires (essentiellement cardiopathies et accidents vasculaires), le diabète de type 2, des troubles musculo-articulaires tels que l’ostéoarthrite, et certains cancers (de l’endomètre, du sein et du colon). Ces maladies provoquent des décès prématurés et une incapacité importante.

L’OBÉSITÉ EST BIEN UNE MALADIE

La controverse sur la question de savoir si l’obésité est une maladie ou non date d’il y a déjà environ un siècle. Cependant, après avoir observé une pandémie dévastatrice, il est nécessaire de prendre des mesures radicales pour l’enrayer. La plupart des experts (en 2019) clament que l’obésité est une maladie :
Chronique : elle évolue sur un long terme et nécessite un traitement à vie.
Complexe : elle met en jeu des atteintes à la fois métaboliques, somatiques et psycho-comportementales, psychiatriques et sociales ainsi que des problèmes génétiques.
Progressive : elle évolue souvent sournoisement vers différentes pathologies qui peuvent apparaître progressivement de manière et d’ampleur variables selon le patient, sa susceptibilité génétique, son environnement et son comportement.
Récidivante : quel que soit le traitement utilisé pour traiter l’obésité, on constate un regain pondéral peu après la stabilisation du poids perdu, que ce soit après un traitement conservateur ou une chirurgie bariatrique. La stabilisation du poids perdu à long terme demeure rare et nécessite un contrôle à vie. La reprise pondérale n’est pas toujours dépendante de l’ampleur de la perte de poids (risque de yo-yo).

ARGUMENTS EN FAVEUR DE L’ASSERTION SELON LAQUELLE L’OBÉSITÉ EST UNE MALADIE

  1. Ses symptômes et ses signes cliniques pathognomoniques sont reconnus par les experts.
  2. Elle engendre de nombreuses comorbidités sévères qui nécessitent un traitement médical en priorité.
  3. Même en l’absence de signes, de symptômes ou de laboratoire pathologique, les patients souffrant d’obésité ont davantage de risque de développer une maladie cardio-vasculaire que la population générale de poids normal.
  4. Le patient présentant une obésité va généralement souffrir de stigmatisation ; ceci engendre une aggravation de l’obésité et un cercle vicieux.
    Son origine est multigénique (transmission héréditaire)